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Teatro Spirituale

Ce pur « théâtre spirituel » abonde en pépites aux éclats chamarrés : une humble et fervente lauda strophique de Langa (Come ti veggio), un saisissant motet à quatre voix de Cifra, plus madrigalesque que liturgique (Emendemus in melius). Les allers-retours entre simplicité – voire candeur – et sophistication se révèlent toujours payants, par exemple quand une touchante canzonetta à trois voix de Quagliati se mêle aux savants madrigaux spirituels d’Anerio.

Lambert Colson s’est entouré d’une phalange de chanteurs et surtout d’instrumentistes hors pair. Il offre même une interprétation audacieuse du célèbre madrigal de Marenzio, Crudele acerba, qu’il dépouille de ses voix et de ses paroles pour mieux en souligner l’atmosphère funèbre, recueillie : cornets et saqueboutes se parent alors des couleurs du deuil, avec des clairs-obscurs dignes des plus émouvantes vanités baroques.

DENIS MORRIER – DIAPASON

Autour de ces psaumes, Lambert Colson a imaginé un écrin de pièces vocales et instrumentales de compositeurs de la même époque, comme autant d’exercices spirituels propres à l’élévation des sens et de l’esprit. Un quatuor vocal alterne avec un quatuor de sacqueboutes pour nous entraîner dans les dédales polyphoniques d’une méditation musicale de haut vol. Deux pièces jouées sur l’orgue Renaissance (1509) de l’église San Francesco de Trevi ponctuent judicieusement le programme. On peut toutefois regretter une prise de son trop proche des tuyaux de l’orgue, qui favorise la restitution des bruits de mécanique au détriment de la réverbération naturelle du lieu, particulièrement dans la Toccata pour l’élévation de Frescobaldi. Quant au cornet de Lambert Colson qui survole ce programme tel un vol d’anges, il nous fait entrevoir ce qu’il y a au-delà des cieux.

CECILE GLAENZER – RESMUSICA

Un Cornetto a Roma

Le programme est aussi savamment composé que les précédents, et finement conduit en variant les effectifs… L’interprétation associe ainsi probité philologique, rigueur technique (articulation raffinée, intonation assurée, transparence polyphonique) et surtout une réjouissante variété de dispositifs instrumentaux : du cornet solo jusqu’à un ensemble de cuivres étoffé à six parties, toujours avec accompagnement de l’orgue…
Un enregistrement à la conception et à la réalisation exemplaires.

DENIS MORRIER – DIAPASON

Schütz & His Legacy

Un ovni discographique comme on les aime… Un ensemble à la carrière encore confidentielle mais déjà magistral…Le contraste entre la majesté grave de l’orgue, l’exhortation violente des mots et la lumière du timbre, prendrait en tenaille l’auditeur le plus endurci.”

GAËTAN NAULLEAU, DIAPASON

“C’est à la soprano Alice Foccroulle, fille de l’organiste et directeur d’institutions lyriques Bernard Focroule, et à son compagnon, le cornetiste à bouquin Lambert Colson, à la tête de son ensemble InAlto, que l’on doit ce saisissant plaidoyer, entre motets et sonates, dont la puissante expressivité, puisée au creux des notes et des textes, charme et émeut.”

MARIE-AUDE ROUX, LE MONDE

“L’ensemble In Alto, dirigé par Lambert Colson, propose une interprétation très équilibrée, où cornets et sacqueboutes se glissent entre les cordes des violons et théorbes avec une discrète évidence, comme on l’entend dans cette Sonata Prima à quatre composée par Matthias Weckmann. Les quatre solistes s’y présentent et s’y mélangent avec bonheur. “

GUILLAUME TION, LIBÉRATION

“Le résultat est extrêmement séduisant et démontre de façon éclatante les progrès accomplis en l’espace de deux années par un ensemble dont on a véritablement le sentiment d’assister ici à l’éclosion. Cette réalisation s’impose par la justesse de ses choix, celui, très judicieux, des pièces vocales qui permettent à la soprano Alice Foccroulle, à la voix claire et non vibrée à laquelle ne manque qu’un soupçon de sensualité, de faire valoir sa netteté de ligne et d’articulation mais également une très appréciable agilité, celui d’instrumentistes virtuoses animés d’un enthousiasme réjouissant mais sachant également déployer des trésors de nuances et de raffinement”.

JEAN-CHRISTOPHE PUCEK, WUNDERKAMMERN